Omar Lakhdari sur le toit de la Belgique

Omar l’insubmersible, Omar le phoenix, Omar le survivant, les qualificatifs manquent pour décrire la performance de haut vol que vient de réaliser l’algérien qui s’impose sur le Main Event à 1 500 € des WSOP-C ici à Middelkerke.
Alors qu’on le donnait pour mort à 3 left, lui qui est tombé à 2 blindes, il est l’auteur d’un retournement de situation incroyable digne des plus grands équilibristes. Personne ne l’imaginait revenir de coup où ses deux rois se sont fracassés aux deux as du polonais Radoslaw Kopec. Mais à la force du poignet, et un peu de chance il faut bien l’avouer, il remporte 5 coups à tapis consécutifs pour revenir dans le jeu. Puis il se permet même le luxe d’éliminer Jakub Sterba, qui s’incline en 3ème position (53 800 €), avec K♦J♦ pour une top paire sur un flop 6♠J♥10♥ où tout part. Le tchèque a encore une belle équité avec A♥8♥ en main, mais deux briques turn et river le laisse aux portes du heads-up.
Omar Lakhdari se retrouve donc en tête avec son compère polonais, qu’il couvre largement, 69BB à 35. Si cela s’équilibre durant plus de 30 minutes, Radoslaw repassant même légèrement devant, c’est finalement le fantasque algérien qui parvient à s’imposer. Et la dernière main est typique d’à quel point il peut rentrer dans la tête de ses adversaires. Mimant de relancer sans voir ses cartes, il semble embrouiller un peu l’esprit du polonais avec un trash talk dont il a le secret. Et ça marche, Rdoslaw craque et le sur-relance à tapis pour 35BB avec K♥10♦. Omar s’empresse de payer, fort de son A♠J♠ en main. Un board anecdotique et Omar est officiellement sacré champion. Pour Radoslaw Kopec c’est une honorable deuxième place qui lui rapporte 78 300 €.
Quand à Omar il ajoute à un palmarès déjà bien garni, une bague WSOP-C, ainsi que 118 000 €, un gain qui lui fait dépasser la barre des 4 000 000 € gagnés sur sa carrière. Avec en petit bonus le package à 5 000 € pour s’envoler aux Bahamas dans quelques jours. De quoi avoir le sourire, mais ça de toute façon il l’a déjà en permanence notre Omar national.
Paul Koessler