Barbosa et Plantin rallument la flamme française
Deux gros tapis côte à côte, ça mérite bien une petite discussion
J’ai à peine eu le temps de manger, et de revenir dans la salle principale de poker du Circus Casino Resort de Namur, que les choses se sont emballés. On pourrait croire qu’après la pause repas nos joueurs auraient eu besoin de digérer. Que nenni.
Mais ça a notamment servi à deux de nos chances françaises. Le premier, n’est autre que Corentin Barbosa, que j’avais quitté devant 1 million de jetons. Il me raconte avoir gagné un gros coup en revenant de la pause face à Steven Rothheut, avec qui il s’était chauffé toute la journée. Notre français open UTG deux dix, payé par Farukh Tach au Hijack. C’est le moment que choisit notre ami belge Steven pour prendre le spot, et envoyer ses 650 000 jetons (17 BB) restants au milieu, sur des blindes 20/40K. Pas de quoi faire partir Corentin qui paye. Farukh lui va réfléchir un long moment avant de passer As-Dame. Joli fold monsieur, il y avait As-Roi chez le fantasque belge. Un flip importantissime, que va passer le français pour monter à quasiment 2 millions.
2 millions c’est également à peu près le tapis devant lequel se tient un des derniers rescapés du clan tricolore, Nicolas Plantin. Pour lui, on est sur un coup qui s’est déroulé post flop. Il défend sa grosse blinde avec 5♣4♣ dans trois joueurs. Grand bien lui en a fait, puisque le croupier dévoile un flop 5♥5♠3♥. Brelan, en toute détente. Check chez lui, check chez le relanceur initial, bet 3/4 du joueur au Cut-Off. Bien évidemment payé par Nicolas. La turn est une Q♥ qui fait rentrer le tirage couleur du flop. Deuxième check en grosse blinde, et deuxième mise du joueur néerlandais au Cut-Off. C’est de nouveau payé monsieur. River vient une seconde Dame, qui donne maintenant un full au francophone. Il décide de miser de lui même ses 400 000 derniers jetons. Une mise qui ne sera pas récompensée, son adversaire hésitant longtemps avant de rendre ses cartes au croupier. « Je le comprend, j’ai beaucoup de Cinq dans ce flop », m’explique le membre de la Spin Family. Celui qui’a pas mangé au break, se concentrant sur la récupération me détaille son plan pour la fin de journée : « Il reste 50 minutes de jeu, ce n’est pas le moment de craquer, au contraire je pense que les autres vont craquer, il faut que je reste vigilant ».
De sages paroles quand on sait à quel point revenir demain est primordiale à ce stade du tournoi. Allez messieurs, il faut tenir, on veut vous retrouver tous les deux demain pour ce dernier jour de la Circus Cup.
Paul Koessler